Déploiement des Nations Unies
En juillet 2009, Sgt Mark Gallagher a laissé le confort de sa maison des Maritimes pour une affectation de neuf mois à Haïti où il prenait part à l’entrainement d’officiers de police, dans le cadre de la mission internationale de maintien de la paix de l’ONU.
Pendant le congé de Noël chez lui avec sa famille à Northampton, Nouveau Brunswick, Mark avait de la difficulté à concilier son style de vie canadien et la misère et la pauvreté dont il avait été témoin à Haïti.
Il venait tout juste de retourner à Port-au-Prince pour y compléter sa mission lorsque le tremblement de terre a frappé, le 12 janvier. Mark est décédé dans les décombres de l’appartement qu’il avait loué. (Courtoisie de la GRC)
Le Telegraph-Journal de Saint John a décrit Mark comme « un des "Mounties" les plus aimés du Nouveau Brunswick ». Il était avec la GRC depuis 1998, principalement à titre d’officier de relations avec les médias et les communautés. Auparavant, il avait été officier de police à Moncton pendant 14 ans.
Son ami de longue date et aumônier de la GRC, Karl Ingersoll, se souvient de Mark comme étant « une personne très agréable. Il était intéressé dans les autres de façon authentique, dit-il, dans leur façon de penser, dans leurs perspectives et dans leurs opinions. Et les gens ne peuvent pas feinter ça ».
Mark était un fervent membre du « Club de course de 6h » de Moncton, où il s’est mérité le surnom invraisemblable de « Puddles ».
Karl Ingersoll, partenaire de course, rit bien lorsqu’il se rappelle de l’origine de ce surnom. « Mark essayait toujours de connaître les nouveaux coureurs qui débutaient. Il attendait le premier matin pluvieux où on aurait des flaques d’eau sur le pavé et il se mettait discrètement à courir à côté de la nouvelle personne. Lorsqu’il arrivait à une flaque d’eau, il sautait dans les airs et retombait avec ses deux pieds à plat dans la flaque. Il arrivait ainsi à tremper la personne sans se mouiller lui-même. Tout le monde savait à quoi s’attendre sauf cette nouvelle personne. Après le petit truc de Mark, nous déclarions que la nouvelle personne faisait officiellement partie du groupe. Mark était comme notre baptiseur.
Lorsqu’il est mort, Mark travaillait à l’entraînement d’officiers de police à Haïti.
« Depuis longtemps, il disait qu’il voulait faire partie d’une mission quelconque, une mission humanitaire où il pourrait utiliser son expérience d’officier de police pour aider, déclare Karl Ingersoll. Mark devait toujours trouver une plus grande signification aux choses. Un travail n’était jamais juste un travail; une amitié n’était jamais juste une amitié. Rien n’était superficiel dans son monde. » (Courtoisie de la GRC)
Les funérailles de Mark ont eu lieu le 28 janvier à l’église catholique Ste-Gertrude de Woodstock, Nouveau Brunswick. Le service a été diffusé en direct au centre civique Carleton de Woodstock et à l’église Wesleylan de Moncton.
On se souviendra de Mark comme quelqu’un de dévoué à aider et inspirer les autres.
Au service funèbre, l’épouse de Mark, Lisa, s’est souvenue de sa passion pour la voile. « Je suis convaincue que Mark Charles est au gouvernail aujourd’hui d’un Pacific Seacraft de 40 pieds. Il navigue avec un vent de 20 nœuds avec sa voile déployée incluant le foc-ballon, et il est sur un vent de travers. Il a son téléphone cellulaire à la hanche, son BlackBerry de l’autre côté, une main sur la roue et l’autre tenant un gros sac de patates chips Lays.
« Mark est avec chacun d’entre nous et nous encourage à creuser plus profondément pour trouver de la patience, à creuser plus profondément pour trouver la force et la détermination qui permettent de faire une différence.
Le décès de Mark laisse dans le deuil sa femme Lisa et ses enfants, Shane et Heather. (Andrew Vaughan / Presse canadienne)
Courtoisie de Radio Canada